Des salariés en insertion

Dans la rubrique « emploi » un article de la Montagne signale à Rimondeix (Creuse) que des légumes bio sont produits par des salariés en insertion

Dix-huit ouvriers maraîchers travaillent sur le chantier d’insertion des Jardins de Saintary à Rimondeix. Ils cultivent des légumes bio vendus sous forme de paniers et construisent un projet personnel pour retrouver un emploi durable.

Ce mardi après-midi, ils sont sept à travailler sur une immense parcelle bordée de serres, à Rimondeix. « On se concentre aujourd’hui sur l’entretien du céleri-rave, explique Malorie Foucher, l’encadrante technique des Jardins de Saintary. En bio, une grosse part du travail, c’est du désherbage à la main. »

« Ce qui a été le plus dur, c’est l’hiver, le désherbage des carottes »

Avec sa bineuse, Kate ne ménage pas sa peine pour nettoyer autour des pieds de céleris. Elle est l’une des dix-huit salariés en insertion. « C’est mon dernier jour. Ça fait un an que je suis là, explique-t-elle. Ce qui a été le plus dur, c’est l’hiver, le désherbage des carottes. Mais ça fait plaisir de voir le processus du début à la fin : on a planté les semis, on les a vus pousser, on a récolté les légumes et on les a livrés aux adhérents. »

Crédit © La Montagne

En un an, Kate a appris pas mal de choses sur le maraîchage bio. Elle a aussi pu construire un projet professionnel. « J’ai travaillé pendant deux ans en intérim aux Comtes de la Marche mais j’ai eu un souci de santé. J’ai cherché autre chose mais quand on commence à avoir un peu d’âge c’est difficile. Ce contrat à Saintary m’a aidée à me remettre sur un autre chemin. » À 48 ans, elle va démarrer début octobre une formation à l’Afpa de Guéret pour travailler dans la restauration de collectivité. « J’aimerais aller dans une cantine d’école. J’adore cuisiner », se réjouit-elle.

Construire un projet professionnel

Les ouvriers maraîchers en insertion travaillent trois jours par semaine (avec des contrats aidés de 24 heures). Ils sont encadrés par trois salariés permanents et une accompagnatrice socio-professionnelle qui vient une à deux fois par semaine. Les contrats vont de quatre mois à deux ans maximum. « C’est une passerelle, un moment où on se refait, note Mikaël Georget, le directeur de la structure. Le but est de reprendre un rythme de travail, de se sentir mieux et de construire un projet professionnel. »